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Communiqués de la faculté de droit occupée à Athènes

Par Partigiano :: 20/02/2012 à 8:08 :: Actualité
Dans le contexte de la grève générale autour du dernier plan d’austérité, un texte de l’Assemblée ouverte de la faculté de droit occupée:


Pour nous libérer de la dette, il nous faut détruire l’économie

Le spectacle politique et financier a maintenant perdu  toute confiance en lui-même. Ses actes sont totalement convulsifs. Le gouvernement « d’urgence » qui a pris en charge le maintien de la cohésion sociale est un échec tant pour la reproduction de la main-d’œuvre, que pour  la consommation  de la population. Les nouvelles mesures, avec lesquelles l’État vise à assurer la survie de la nation grecque dans le monde financier international, conduit à une suspension complète des paiements dans le monde du travail. L’abaissement du salaire minimum, maintenant lui  aussi en fausse monnaie, est cohérent avec la suspension totale de toute forme de salaire direct ou social.

Tout coût pour notre reproduction disparaît. Les structures de santé, les lieux d’enseignement, le «welfare» les allocations et tout ce qui nous rend productifs dans le système dominant est maintenant  chose du passé.  En nous pressurant totalement ils nous jettent maintenant directement dans la faim et la paupérisation.

La sécurisation de l’abolition de toute forme de salaire, sur le plan juridique, s’effectue via la création d’un  » compte spécial bloqué ». De cette façon, l’État grec assure que le stock monétaire sera utilisé exclusivement pour la survie du capital, au détriment de nos propres vies, même. Le poids de la dette (pas de l’Etat, mais de ce qui est inextricablement contenu dans la relation capitaliste) se balance dessus de nos têtes, menaçant de nous tomber dessus et de nous éteindre.

Le mythe de la dette.
Le discours patriotique dominant promeut l’idée de « la dette grecque » en la présentant comme une question transnationale. Il crée l’impression que certains usuriers apatrides ont ciblé l’État grec et que notre « bon gouvernement » fait ce qu’il peut pour nous sauver, alors qu’il vise à nous éteindre, étant lui-même une partie du capital monétaire international .

Nous nous opposons à  cette fausse conception nationaliste, la dette est le résultat de – et une partie indiscernable de -l’économie politique, un fait que les patrons ne connaissent que trop bien. L’économie est basée sur la création de la pénurie, par la création de nouveaux champs de la rareté (c’est la dite : «création destructrice» avec des conséquences   toujours négatives à long terme). La dette est culpabilisante, elle  se dilate et va dominer la société aussi longtemps que la propriété existera, de même, que la routine de la consommation, que l’échange et que l’argent.

Quand nous disons que la crise est structurelle et systémique, nous voulons dire que les structures de l’économie politique ont atteint une fin, que leur cœur a été attaqué, le processus de production de valeur. Il est clair que pour le capital, nous sommes « économisables » (voir les chiffres du chômage qui montent au ciel) et qu’à ce point, la reproduction de la force du travail est simplement un obstacle dans le processus d’accumulation du capital. La crise monétaire de la dette, qui est le remplacement des salaires par des prêts, et l’incapacité d’émettre des prêts, conduit  le système dans le cercle vicieux de la non-durabilité. Cela en arrive là, parce qu’il remet en  question la valeur du travail lui-même, qui est, la  relation même au travers  de laquelle ceux d’en bas pourraient s’insérer dans les rôles du système.

Faut-il alors s’orienter vers le socialisme et l’économie « populaire »? Tous les types de dirigeants professionnels et de syndicalistes wannabe-populaires   cultivent leurs propres illusions  d’une sortie politique de la crise au sein du système et de l’économie politique actuelle. Ils pourraient parler de la nationalisation des banques ou d’un rajeunissement du libéralisme rationnel. Souvent, ils prennent même l’«esprit révolutionnaire» comme forme de récupération et de solution de rechange. D’autres fois, nous entendons parler de développement vert, de décentralisation écologique, de démocratie directe et  de toutes les formes politiques fétiches.

Alors que le marché lui-même, et que l’intervention de l’Etat ne parviennent  à donner aucune perspective que ce soit, le spectacle politique  continue à promouvoir toutes sortes de produits tels que : L’économie populaire, que l’autorité de l’Etat, que les « socialismes ». Les différentes mythologies  de dictatures du prolétariat,  survivent  au moment même où la masse de ceux qui sont exclus de la production et des dispositifs sociaux, les chômeurs,  ne   fournissent pas du tout de clientèle fiable aux partis politiques et à leurs syndicats. La position politique réactionnaire des capitalismes d’État a été remplacée par le vide de l’idéologie du bizness.

La guerre sociale ne connaît pas de frontière. Certains, au milieu de la crise, voient  une re contextualisation/un « redessin » des aires nationales. Le bloc national et les racistes divers, eux, semblent y voir l’occasion de cibler les migrants, de lancer des attaques et des pogroms et de promouvoir le racisme institutionnel de l’Etat grec. Leur résistance est peinte aux couleurs nationales; ils luttent en tant que  grecs, et non pas comme ennemis de l’exploitation et de la répression sociale à laquelle ils sont confrontés.

Nous avons sciemment choisi notre camp, croyant que toute présence d’un symbole national ou du drapeau appartient au camp de l’ennemi,  nous sommes prêts à la combattre par tous les moyens possibles. Parce que les nazis de « L’aube d’or », les nationalistes autonomes et les autres fascistes  promeuvent une communauté purement nationale comme la solution, les attaques préventives contre eux et la solidarité avec les migrants est une condition nécessaire pour toute tentative radicale.

La seule solution est la révolution sociale.
Contre tout ce qui précède, nous proposons une révolution sociale, que nous considérons comme la seule solution pour avoir une vie, pas une  survie  mise à nue. Cela signifie  se soulever contre toute institution financière et politique. Cela exige, sur la voie de la révolte, de prendre des mesures telles que l’abolition de l’Etat, de la propriété et toute de mesurabilité, de la famille, de la nation, de l’échange et des sexes sociaux. Pour que nous puissions étendre la gratuité et la liberté dans toute la vie sociale.

C’est ce que veut dire : Révolution ! Orienter dans  cette direction toute lutte sur les revendications salariales; toute structure auto-organisée  toute assemblée, dans la conjoncture actuelle, où la forme politique gouvernementale de la crise systémique peut conduire à une explosion sociale.

Manifestation à 18 heures aux Propylées.

Assemblée ouverte de la faculté de droit occupée, immédiatement après la manifestation

École de droit occupée le 02/09/12



Deuxième communiqué de la faculté de droit occupée à Athènes

L’ère de la « prospérité » est terminée. Le rêve d’accès à la consommation et à la promotion, comme l’exprime  le triptyque  «  m’as-tu-vu, consommation, carrière »  est soudainement devenu le cauchemar suprême.

Mais maintenant il n’y a aucun retour possible.

Les temps où les employeurs confinaient les étrangers dans les fermes et les chantiers, les temps où vous vous avanciez comme fier volontaire des Jeux Olympiques, ou vous aviez à la maison des femmes de ménage comme esclaves, ne reviendront jamais.

Vous apercevez la place ou votre racisme mettait les migrants depuis le début, devenir la votre et celle de vos enfants.

Et cela vous fait peur.

Quand la destruction d’autres sociétés, comme l’Europe de l’Est ou l’Irak, protégeait vos privilèges dans la concurrence internationale, cyniquement, vous en profitiez au maximum.

Peut-être est-il  temps de renoncer au capitalisme, au nationalisme et au consumérisme ? D’arrêter de penser comme un propriétaire et de comprendre qui sont vos vrais ennemis ?  L’État, les patrons, les flics, le système de l’économie politique….

Car ce n’est pas vous qui perdez votre travail, mais votre travail qui disparaît comme potentiel. C’est la force destructive du capitalisme qui menace tout simplement notre existence.

Les seuls potentiels de  survie que nous laisse le capitalisme c’est les files d’attente à la soupe populaire, la nourriture dans les poubelles, ou le pillage des supermarchés.

Pour ceci, la seule solution c’est la Révolution Sociale. Afin d’avoir une vie et pas seulement la survie.

Ceci exige que nous nous levions  contre toutes les institutions économiques et politiques; et que nous prenions nos mesures pendant l’insurrection,  la suppression de l’État, de la propriété, de la nation, du sexisme et du patriarcat, pour amener la révolution dans la vie quotidienne.

GRÈVES SAUVAGES, OCCUPATIONS AUTO-ORGANISÉES,

RÉVOLTES PARTOUT

POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE

Faculté de droit Occupée



3° communiqué des occupants de la fac de droit à Athènes

Laissez-nous clarifier ceci : nous ne recherchons pas notre ennemi dans la face de Papademos, en Allemagne, au FMI, chez les impérialistes ou les banquiers. Aucun gouvernement ne pourra nous représenter parce que nous cherchons la fin de toute autorité. Pour nous l’autorité ce n’est pas seulement l’État et le Capital, mais aussi les façons dont les structures de domination (école, famille, patriarcat, religion, sexe) sont produites dans la vie de tout les jours et dans les relations inter-personnelles, de manière forcée ou volontaire, institutionnelle ou non-statutaire.

Toutes les sortes d’autoritaires devraient savoir que nos désirs ne seront pas confinés aux limites posée par l’idéologie dominante du défaitisme et du compromis.  L’impasse des luttes revendicatives, cherchant à améliorer les conditions de vie dans les institutions, mène objectivement à un encerclement du processus insurrectionnel. Pour nous qui ne voulons pas retourner au travail et à la normalité, mais qui veulent détruire la propriété et les relations hiérarchiques de production, il n’y a qu’une voie : nous rencontrer dans les rues, dans les grèves sauvages et dans les espaces occupés auto-organisés.

Enflammons l’insurrection et ne prolongeons dorénavant pas la durée du système.

Avec les espaces occupés, les sabotages, les attaques, la solidarité constante avec quiconque qui résiste, avec les prisonniers politiques, les immigrants, ainsi qu’avec l’action antifasciste.

Les occupants de l’École de Droit

11 février 2012




Trouvé sur http://dndf.org/ Des Nouvelles Du Front

Voir aussi le site : http://fr.contrainfo.espiv.net/

Et la page : http://fr.contrainfo.espiv.net/2012/02/13/grece-resume-chronologique-des-evenements-du-12-fevrier-en-cours/




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