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Socialisme ou barbarie

Par Partigiano :: 09/02/2007 à 13:03 :: Textes divers

SOCIALISME OU BARBARIE

 

Socialisme : Le socialisme est un ensemble de courants, dont les premiers sont apparus au cours du XIXe siècle. Ils combattent l'individualisme ; défendent les notions d'égalité, d'égalitarisme et de solidarité. Il s'agit selon ses tenants de procéder à « l'abolition du gouvernement politique des hommes par d'autres hommes » et de « passer à une administration des choses par les hommes eux mêmes ». Le socialisme est ainsi un projet à la fois économique (collectivisme économique, autogestion, économie mixte), social (égalité), et politique (démocratie). Du mot latin socius (associé, compagnon), le mot socius désignait ceux qui vivent ou aiment vivre avec les autres. Il dérive du verbe 'sequi' : 'suivre'. Le socialisme se définit alors comme un système « où l'on met tout en commun »

 

 

Barbarie : n. f. XVe siècle. Emprunté du latin barbaria, barbaries désignant d'abord l'Italie pour les Grecs.

 1. État précédant la civilisation dans l'évolution de l'humanité ; état d'une civilisation que l'on tient pour inférieure. 2. Caractère rude et non policé. 3. Caractère grossier heurtant les usages, les règles esthétiques en vigueur. Barbarie de langage, de style.  4. Cruauté, férocité. Une barbarie aveugle, sanguinaire. Pousser la répression jusqu'à la barbarie. Un acte de barbarie. Par méton. Acte d'une cruauté inhumaine. Tant de barbaries ont fait de lui la terreur de son peuple.

 

 

A mesure que perdure le système économique capitaliste, progresse inévitablement la barbarie. Le 20ème siècle n’a pas connu un seul jour de paix. Les prolétaires s’entretuent pour des intérêts économiques et politiques qui ne sont pas les leurs. J’ai commencé à prendre conscience de cette barbarie quand j’ai vu pour la première fois des images de la guerre du Golfe en 1991 à la télévision durant le journal du soir. Ensuite j’ai vu, toujours à la télé, la famine en Somalie et au Sahel, le massacre des tchétchènes par l’armée russe, le massacre quotidien depuis 50 ans des palestiniens par l’Etat raciste israélien, l’attentat du gouvernement Bush du 11 septembre 2001 perpétré contre son propre peuple…

 

Si on reprend le fil de l’histoire, le 19ème siècle a vu le développement du capitalisme au niveau mondial et des forces productrices dans les pays colonisateurs. Une fois la planète et tous les marchés conquis, la première guerre mondiale éclate avec ses millions de prolétaires massacrés. Première crise de surproduction.[1]

S’en suit l’entre-deux guerres avec une période de reconstruction mais aussi de grave crise économique (1929) et d’écrasement de révolutions en Russie, Espagne, France et Italie pour ne citer qu’eux. Vient la deuxième guerre mondiale, suivie d’une mainmise des Etats-Unis sur l’Europe de l’Ouest et de l’URSS sur l’Europe de l’Est. Le monde est bipolarisé entre ces puissances impérialistes.

 

La guerre froide. C’est à cette époque qu’éclatent les guerres d’indépendances notamment au Viêt-Nam et en Algérie. Les deux blocs se partagent le monde économiquement et politiquement jusqu’à l’effondrement du bloc soviétique, rongé par la corruption et la bureaucratie. A partir de ce moment là, les Etats-Unis n’ont plus d’ennemi potentiel pour justifier leurs actions et leur énorme budget militaires. C’est ainsi qu’apparaît la guerre contre le terrorisme, qui est une guerre pour les ressources naturelles des pays producteur de pétrole. Ils assurent ainsi leur suprématie mondiale et perdurent tant bien que mal un système capitaliste agonisant.

 

Ce système n’est pas une fatalité comme les médias et la classe dominante voudraient nous le faire avaler. Ils nous parlent de crise pour nous imposer des réformes soi-disant indispensable. Et ils tronquent les chiffres du chômage pour se féliciter de leurs pseudo actions. La propagande médiatique défend les intérêts des bourgeois. Les armes[2] et la drogue[3] sont les derniers marchés « productifs » qui rapportent de la plue value nécessaire à la survie du système et qui en même temps détruisent la vie humaine et en premier lieu le prolétariat. Finalement le capitalisme s’autodétruit et se mord la queue. L’accumulation du capital et l’accroissement des inégalités entre les classes se creuse chaque jour un peu plus, emportant avec eux la barbarie la plus primaire.

 

Les nécessités historiques de la concurrence toujours plus acharnée du capital en quête de nouvelles régions d'accumulation dans le monde se transforment ainsi, pour le capital lui-même, en un champ d'accumulation privilégié. Le capital use toujours plus énergiquement du militarisme pour s'assimiler, par le moyen du colonialisme et de la politique mondiale, les moyens de production et les forces de travail des pays ou des couches non capitalistes.

 

Plus s'accroît la violence avec laquelle à l'intérieur et à l'extérieur le capital anéantit les couches non capitalistes et avilit les conditions d'existence de toutes les classes laborieuses, plus l'histoire quotidienne de l'accumulation dans le monde se transforme en une série de catastrophes et de convulsions, qui, se joignant aux crises économiques périodiques finiront par rendre impossible la continuation de l'accumulation et par dresser la classe ouvrière internationale contre la domination du capital avant même que celui-ci n'ait atteint économiquement les dernières limites objectives de son développement.

 

Rosa Luxemburg, l’accumulation du capital, 1913.

 

La guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force.[4]

 

George Orwell nous a sûrement laissé un des meilleurs romans d’anticipation de notre époque. Quand j’ai lu ce livre, je me suis dit que finalement, on peut faire la comparaison aussi bien avec le régime stalinien en URSS, qu’avec le régime impérialiste des Etats-Unis. Les dirigeants utilisent les mêmes moyens pour faire accepter aux masses leurs politiques immorales.

 

Ils tronquent l’histoire pour oublier que leurs anciens ennemis sont désormais leurs alliés et ainsi de suite en fonction des conjonctures économiques. L’exemple le plus frappant est celui de l’Afghanistan. Les Etats-Unis ont financés les talibans pour combattre les soviétiques dans les années 1980. Et désormais, la guerre contre le terrorisme vise avant tout ces mêmes talibans, afin de piller le premier pays producteur de pavot au monde.

 

Ils réduisent le budget de l’éducation et augmentent celui de l’armement. Ils décident de réduire les programmes dans les écoles. Ils nous imposent des « socles communs de connaissances » dans les collèges avec le strict minimum à savoir : lire, écrire, compter et parler anglais. Ils formatent les enfants des prolétaires pour l’exploitation quotidienne. On n’a pas besoin de connaître l’histoire, ni la science ou l’art plastique. Ils ferment les écoles dans les villages et petites villes de France. Ils surchargent les classes au détriment de notre enseignement et des professeurs. Et en même temps, ils construisent des portes avions et autres chars d’assaut, pour les conflits qu’ils créent eux-mêmes en Afrique et au Proche-Orient. C’est la guerre permanente sur la planète.

 

« Le conditionnement est si parfait, tellement accepté, que certains attendent qu’on leur dise de penser. »[5]

 

Ils osent dire que la France a eu un rôle positif dans la colonisation. Ils suppriment des lits dans les hôpitaux au nom du pacte de stabilité imposé par l’Union Européenne. Ils donnent plus de pouvoir à la police. Ils réduisent le nombre d’inspecteur du travail déjà en sous-nombre pour que les patrons puissent tranquillement exploiter leurs salariés. Ils ont montés de toute pièce la Confédération Européenne des Syndicats pour imposer le corporatisme, pour que les syndicats deviennent les tampons entre le patronat et le prolétariat. Ils nous parlent de démocratie[6] mais aucun élu ne rend de compte au peuple et aucun n’a jamais été révoqué. Ils laissent en ruine nos immeubles et laissent circuler la drogue et les armes dans nos quartiers pour que les jeunes s’entretuent. Ils polluent la terre avec l’agriculture intensive et nous font bouffer de la merde.

 

Ils nous endorment avec leur programme télévisé abrutissant mais tellement regardé. Tous les jours je lave mon cerveau avec la télé. La propagande médiatique est sûrement la meilleure arme pour affaiblir l’esprit critique de chaque prolétaire. Pour imposer la réussite individuelle comme une marque de respect et de progrès. Pour imposer la consommation comme nécessaire et utile. Ils nous bombardent de foot, de religion et de télés réalités pour nous écarter de la vie politique. Comme si cette dernière devait être au-dessus de la masse, quelque chose d’intouchable et réservée à une élite.

 

Ce monde est insupportable pour des millions de personne. Ce monde capitaliste ne peut plus durer. Il détruit notre environnement et nos enfants. Vive la révolution prolétarienne mondiale !

 



[1] Crise de surproduction : perturbation profonde de l’équilibre entre la production et la consommation.

[2] Les plus gros vendeurs d’armes sont les cinq membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU : Russie, Etats-Unis, France, Royaume-Uni et Chine. Voir à ce sujet le film Lord of War.

[3] D'après l'Organisation Mondiale de la Santé, le trafic de drogue est, en dollars, le troisième commerce en importance dans le monde derrière le pétrole et l'alimentation, juste avant celui des armes et des médicaments. Les estimations du chiffre d'affaires étaient de 400 milliards de dollars par an en 1995.

[4] Extrait de « 1984 » de George Orwell

[5] IAM dans « libère mon imagination »

[6] Démocratie : système politique, forme de gouvernement dans lequel la souveraineté appartient au peuple.

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