Les derniers bouquins que j’ai lus (1)

Bienvenue-a-Oakland-Williamson

« Bienvenue à Oakland », de Eric Miles Williamson

Voilà un bouquin qui m’a plu dès la première phrase : « Rien ne me rend plus heureux que de vivre dans un trou, et je dois dire que j’ai vécu dans des sacrés trous de merde ». Le style est libre, des fois vulgaire et argotique pour servir une rage omniprésente, une rage bien propre aux exploités. Les snobs et les bobos en prennent pour leur compte. Les anecdotes et les souvenirs se croisent et se mélangent les uns aux autres, l’auteur écrit comme il parle et surtout comme il pense. Ici y a pas de rêve américain mais la réalité puante du prolétariat. « Ce livre parle des gens qui travaillent pour gagner leur vie, les gens qui se salissent et ne seront jamais propres ». Il n’y a pas vraiment de fil conducteur, c’est un peu désordonné comme un environnement urbain, comme dans la ville d’Oakland, on va d’une friche industrielle à un quartier résidentiel, du port au centre-ville en passant par un ghetto. Ce bouquin est classé dans les romans noirs mais pour moi, il n’est pas sombre du tout, bien au contraire, certains passages sont très éclairants : « Un jour, j’irais à la fac, je me paierais une éducation, j’apprendrais des conneries de riches et j’utiliserais cette connaissance contre eux, je les écraserais de leurs propres conneries, je les enterrerais sous le savoir issu de leurs propres recherches et de leur propre expérience, sans oublier d’ajouter à la recette mes ingrédients personnels, Oakland style. Quand l’heure de la révolution sonnerait, je serais au front, sur les barricades, avec un lance-flammes et une massue dans les pattes, le visage défiguré par la sincérité. »

Des articles intéressants sur :

*Polar Noir

*L’Accoudoir

*Le concierge masqué

*Oreille Interne

*Encore et toujours du noir

*Actu du noir


Herisson

« L’élégance du hérisson », de Muriel Barbery

J’ai pas pris l’habitude de lire les livres à succès mais ma mère me l’a conseillé alors je l’ai lu car j’écoute ma maman. On entre dans le bouquin rapidement grâce aux chapitres très courts, c’est bien écrit, des fois un peu trop pédant à travers des termes inconnus (c’est l’occasion de dépoussiérer le dictionnaire). Les deux narratrices (la concierge de l’immeuble et la jeune fille issue d’une famille bourgeoise) sont intéressantes à lire, et l’arrivée d’un nouveau voisin japonais va mettre du piment dans leurs quotidiens. J’ai pris plaisir à lire ce bouquin réfléchi et drôle mais j’ai vraiment pas aimé la fin. Je vais pas vous spoiler alors à vous de juger.


Tete en friche

36-chandelles

« La tête en friche », et « 36 Chandelles », de Marie-Sabine Roger

Le titre du premier bouquin m’a rappelé les expressions de mon professeur de CM2 : « vous êtes des têtes en friche », « vous êtes forminable » (bien avant le chanteur à succès). On garde tous des souvenirs d’enfance joyeux dans lesquels l’insouciance permet d’apprécier ce que la vie nous donne. Quand on lit les livres de Marie-Sabine Roger, on remonte son niveau de bonne humeur et de positivité car l’humanité, dans ce qu’elle a de mieux (le partage et la solidarité), est retranscrite à chaque instant. Les personnages sont attachants car on se projette facilement en eux. Les récits sont bien goupillés et bien écrits. Deux bons bouquins à lire pour se changer les idées quand le quotidien devient trop lourd.

Articles intéressants :

*Clara et les mots

* La soupe de l’espace


Perutz-Cavalier

« Le cavalier suédois », de Leo Perutz

« Ils s’étaient tenus cachés tout le jour et, à présent qu’il faisait nuit, ils traversaient une forêt de pins clairsemés. Les deux hommes, qui avaient de bonnes raisons d’éviter les rencontres, devaient veiller à ne pas être vus. L’un était vagabond, un maraudeur de foire réchappé du gibet, l’autre était un déserteur. » Il y a quelque chose de magique dans ce roman. Le fantastique se mêle au tragique et à l’émouvant. On suit facilement l’histoire de deux hommes, dans la Silésie du 18ème siècle, qui vont changer de vie, d’identité pour survivre. L’ambiance de fond est sombre comme un nuage chargé de pluie prêt à tomber à tout moment. Excellent bouquin.

Articles intéressants :

*Lire Léo Perutz

*Paulemond

Afghanistan, entre opium et gazoduc

Afghanistan 1Article de septembre-octobre 2013 de la revue (trop chère) CARTO sur le bizness de l’opium en Afghanistan.

Afghanistan 2

Carte du Monde Diplomatique sur les gazoducs en projet autour de la Mer Caspienne et qui desserviront l’Europe, la Chine et l’Inde.

Gazoduc Moyen orient

Article de presse de l’Expansion datant de décembre 2013 : « Afghanistan: le « grand jeu » autour des gazoducs s’intensifie » à lire ICI

Reliez les infos des documents entre eux et vous aurez des réponses à : « pourquoi la guerre en Afghanistan ? »

Chronique du quotidien

Il y a des jours où on n’a envie de rien. T’es au taf. Tu regardes autour de toi. Pas grand monde. Mois de juillet oblige. Un calme apparent. Dehors ciel gris et lumière bizarre qui pète les yeux. Que pourrais-je faire d’intéressant aujourd’hui ? Bosser ? Pas trop. Le minimum syndical. Lire ? Fatiguant. Regarder une vidéo ? Pas envie. Écrire ? Ah oui écrire que je n’ai envie de rien. C’est déjà pas mal. Mais inutile.

Nature Desert

La science du futur

Récemment je suis tombé sur une série documentaire qui a stimulé ma curiosité pour les innovations technologiques. Il s’agit de « La science du futur » diffusée sur la chaîne National Geographic et présentée par le scientifique Stephen Hawking.1A vrai dire, je me doutais que des entreprises travaillaient sur des projets sortis tout droit des films de science-fiction, mais là on est projeté dans le cœur de la matrice ou comment la réalité veut dépasser les fictions.

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Chaque émission commence avec ces slogans chocs : « La science va bientôt vous changer la vie », « Les ondes de chocs du progrès se rapprochent de nous », « Nos vies seront plus sûres, plus ludiques. Nous nous rencontrerons plus vite. Nous vivrons plus longtemps. Nous deviendrons plus clairvoyants et plus intelligents. » « Grâce à ces nouvelles technologies, tout ou presque deviendra possible. »

Oui tout deviendra possible. Surtout le maintien et le renforcement du pouvoir militaire de la classe dominante qui, en finançant des projets (dont certains pourraient servir au bien-être de tous), continue son business destructeur. Quand je vois les moyens qui sont déployés pour développer des armes, des robots, des outils de communication au service des corps répressifs, je me dis qu’il y a beaucoup de gâchis de savoir-faire et d’intelligence humaine. La bourgeoisie assoit sa domination à travers ses recherches technologiques en les transposant, pour certaines, dans une utilisation pratique, et maintient ainsi le prolétariat dans la peur face à des images d’armées suréquipées et surentraînées. La diffusion de ce genre de documentaire travaille notre inconscient et nos angoisses, car on imagine bien à quoi servent toutes ces innovations en cas d’insurrection et de révolution, ou même tout simplement pour le contrôle social des populations.

Pour être concret, quelques exemples édifiants des avancées technologiques au service de la guerre. Dans l’épisode « Monde virtuel », on découvre :

– Un simulateur de combat très réaliste en 3D pour, entre autre, améliorer la résistance au stress des militaires, notamment les jeunes recrues2. Le logiciel VIRTSIM est développé par l’entreprise américaine Motion Reality.3

L’entreprise américaine Organovo4 développe une « imprimante » en 3D afin de fabriquer des tissus vivants comme des vaisseaux sanguins ou des conduits nerveux.5 Prochainement, le patron de l’entreprise, Keith Murphy, espère imprimer un foie en 3D.6

– Des ingénieurs de l’entreprise Neurovigil7 travaillent sur un dispositif de lecture et de transcription écrite des pensées nommé iBrain, et testé par Stephen Hawking lui-même.

Dans l’épisode « Inspiré par la nature », on découvre :

– Un robot humanoïde appelé Atlas, construit par l’entreprise Boston Dynamics pour le compte de la DARPA (Agence pour les projets de recherche avancée de défense du Département de la Défense des Etats-Unis8), capable de tenir en équilibre sur une jambe et de soulever de lourdes charges, il est doté d’une intelligence artificielle9.

– Un robot à quatre pattes nommé LS310, pour faire du transport tout terrain, sorte de gros chien mécanique qui obéit aux ordres de son leader, développé aussi par la DARPA.11

Dans l’épisode « Code Rouge » :

– Un hélicoptère autonome K-max, sans pilote et contrôlé à distance, spécialisé dans le ravitaillement, utilisé depuis 2011 en Afghanistan par l’armée américaine12. Fabriqué par l’entreprise Kaman 13(spécialiste de la construction d’hélicoptère et de structures aérospatiales).

– Un fusil sniper intelligent inspiré des systèmes de visée des avions de chasse. Un novice avec un fusil XactSystem peut atteindre sa cible du premier coup jusqu’à 1km de distance grâce à des capteurs électroniques qui décident du bon moment pour tirer. Plus besoin de prendre des leçons de tirs.14 Développé par l’entreprise Texane Tracking Point.15

– L’identification des suspects en temps réel grâce à des jumelles de reconnaissance faciale en 3D qui prennent des photos à 100m de distance tout en étant connectées à un ordinateur de base de données. Développé par l’entreprise Stereovision pour le Ministère de la Justice américaine pour une utilisation en 2015.

→ La police des frontières utilise déjà un appareil de reconnaissance digitale et faciale fabriqué par la SAGEM, le Morpho RapID.16

Dans cet épisode Stephen Hawking ose nous dire : « Les militaires ont toujours considéré la technologie comme un moyen de s’assurer l’avantage. J’espère quand à moi qu’elle servira à réduire le nombre des victimes. (LOL) Les armes létales risquent toujours de tomber entre de mauvaises mains. Certains criminels sont hélas attirés comme nous par la technologie. » Oh les vilains bandits qui veulent aussi faire joujou avec les prouesses technologiques de leurs maîtres ! Que de naïveté dans ses discours. Il réitère plus tard : « Caméras de surveillance, écoutes téléphoniques, les États disposent déjà d’un arsenal formidable contre les terroristes et les criminels (Sic!) Mais faut-il leur accorder encore plus de moyens ? Quel prix sommes-nous prêts à payer pour notre protection ? » NOTRE protection ? Je crois que c’est plutôt pour « la protection des bourgeois ».

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Biensûr, il y a aussi dans la série documentaire des recherches très intéressantes dans les domaines médicaux, architecturaux et énergétiques. Mais qui en profitera vraiment ? Dans la société capitaliste tout a un prix. Et les dernières innovations servent d’abord les riches. Bientôt ils pourront vivre plus longtemps grâce aux progrès de la génétique et de la médecine, ils pourront être en sécurité grâce aux progrès technologiques. D’ailleurs, je ne sais pas si dans ces cas-là on peut parler de « progrès ». Quelle est l’utilité d’une innovation si elle ne profite pas au bien-être de tous ? De plus, tout projet doit être rentable, des études de marché sont effectuées pour amortir les coups de recherches et dégager des profits. Ainsi les nouveautés technologiques sont souvent développées par les militaires (qui sous-traitent à des boites privées), car l’armement et la guerre sont des domaines rentables, tout comme les entreprises pharmaceutiques qui écoulent des médicaments moins efficaces (pour ne pas « perdre » d’argent) avant de mettre des meilleurs traitements sur le marché. La science soumise aux intérêts marchands n’augure jamais rien de bon pour l’humanité.

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Une dernière couche pour bien flipper :

– La fabrication d’un super-sang pour protéger les soldats sur le champ de bataille contre des guerres bactériologiques, une injection de globules rouges qui transportent plus d’oxygène avec une bonne dose d’anticorps pour tuer les toxines.17

– Des robots tueurs devraient apparaître d’ici cinq ans sur les champs de bataille comme le CaMEL de l’entreprise Northrup Grumman18, un véhicule terrestre sans pilote qui mitraille et lance des grenades, ou le Protector de l’entreprise HDT19 qui mitraille encore plus lourdement et plus loin.20 On va avoir des supers guerres digne de Terminator avec ces tarés.

Pour rappel, voici les budgets de l’année 2013 en milliards de dollars des dépenses militaires ou comment gaspiller l’argent public 21:

Total Mondial 1747- États-Unis 640- Chine 188- Russie 87,8- Arabie Saoudite 67- France 61,2- Royaume-Uni 57,9- Allemagne 48,8- Japon 48,6, Inde 47,4- Corée du Sud 33,9.

Après les gouvernements nous disent qu’il faut fermer des services dans les hôpitaux, et faute de moyen, il manque des personnels dans les écoles.

Je ne peux finir cet article sans blâmer tous les prolétaires abrutis par les idées de la classe dominante, et qui par leur travail participent aux entreprises qui fabriquent la mort. Leur manque de conscience politique, leur absence de conscience de classe  nous amène lentement mais sûrement vers plus de barbarie.


« Là où dominent la rapacité et l’exploitation capitaliste, la paix universelle ne peut être qu’un vœu pieux. C’est pourquoi quand nous disons que la guerre est inséparable du capitalisme, que la guerre ne peut disparaître qu’avec le capitalisme lui-même, cela ne veut pas dire que la guerre contre la guerre soit inutile et que nous n’ayons qu’à attendre la destruction du capitalisme. Ce que nous voulons dire c’est que la lutte contre la guerre est inséparable de la lutte contre le capitalisme. La guerre à la guerre ne peut être efficace que comme partie intégrante de la lutte de la classe ouvrière contre le capitalisme. » Anton Pannekoek, Les conseils ouvriers.


3Site de l’entreprise http://www.motionreality.com/

4Site de l’entreprise http://www.organovo.com/

13Site de l’entreprise http://www.kaman.com/

15Site de l’entreprise http://tracking-point.com/

Le lait c’est laid

J’ai consommé du lait de vache quotidiennement au petit déjeuner de 0 à 24 ans. Puis mon médecin m’a dit d’arrêter les conneries, le lait de vache c’est fait pour nourrir un veau à la base. Et après m’être attentivement regardé dans une glace, c’est vrai que je n’avais rien d’un veau, sauf le regard des fois. Quelques mois après, un test sanguin a confirmé mon intolérance aux produits laitiers. Il était temps d’arrêter ! De toute façon, je n’ai jamais aimé le fromage, l’odeur du lait chaud me donnait la gerbe, y a que les yaourts et les pâtisseries qui me manquent des fois. Un petit écart de temps en temps ne fait pas de mal (au bide).

Le lait c’est une religion en France. Faut voir la taille des rayons de yaourts, fromages, beurre et crème dans les supermarchés, ça fait flipper. Faut voir aussi le matraquage médiatique avec la bénédiction de l’État: « les produits laitiers sont vos amis pour la vie », « consommez 3 à 4 produits laitiers par jour ». Ah la bonne blague. Et ensuite les nutritionnistes officiels vont te dire qu’il faut avoir une alimentation variée, mais tous les jours du lait hein ! Les trois plus grands producteurs mondiaux de produits laitiers sont : Nestlé (Suisse), Lactalis (France), Danone (France). Je comprends mieux le lobbying effectué sur les « consommateurs » du pays où je vis. Ils ont bien réussi leur bourrage de crâne car dans la tête de presque tous les gens, ne pas consommer de produits laitiers c’est être un dinosaure ou un extra-terrestre, ou pire : un homme préhistorique. C’est devenu normal au même titre que d’acheter du PQ. Et attention, si vous remettez en cause la sacro-sainte nutrition française et leurs fameux fromage qui puent, vous allez vous heurtez à des murs, à des dogmes bien ancrés : oui mais le lait c’est une source de calcium, toi tu dois être carencé. Aïe. Cas typique d’une vision aliénée, étriquée, lobotomisée… Ce à quoi je réponds : le calcium provenant des animaux est moins bien fixés par le corps humain que le calcium végétal. Les industriels peuvent bien rajouter toute la vitamine D dans leurs produits, c’est pas ça qui va aider à fixer car il faut aussi du magnésium (quasiment absent du lait) et faire de l’exercice physique quotidiennement. Du fait de l’acidité naturelle du lait, le corps humain est obligé de rétablir l’équilibre acido-basique en puisant dans ses réserves de minéraux, ce qui en fait un produit dur à digérer. Les pires cas d’ostéoporose ont été trouvés chez des gens qui consommaient des produits laitiers et animaux en général plusieurs fois par jour. D’ailleurs réfléchissons deux minutes, d’où vient le calcium dans le lait de vache ? Si je me souviens bien de mes cours d’école, les vaches sont des herbivores. Et elles sont pas carencées, la preuve. On trouve du calcium en bonne quantité dans les légumes verts, les légumineuses et les fruits secs (avec très souvent les minéraux qui vont bien). Mais ça va pas plaire aux industriels de l’agro-alimentaire et aux adeptes des fast-foods et autres plats préparés.

Pour finir de taper sur le lait, il faut ajouter que c’est une source de cholestérol, de mauvais gras et on retrouve dedans des antibiotiques et des mauvaises bactéries. Et selon certains biologistes et nutritionnistes, la consommation quotidienne de lait augmente le risque de cancer, d’ostéoporose et de maladies cardio-vasculaires. Voilà, j’espère que je vous ai bien dégoûtés. N’en déplaise aux pseudos médecins sponsorisés par Danone et Nestlé qui ont leur place à la télé. Mais, il y a un mais, le lait est utile pour la croissance des nourrissons et des jeunes enfants (les laits infantiles sont composés des protéines -caséïne- et sucre -lactose- du lait de vache, le gras est retiré au profit de gras végétal, colza, palme, tournesol et enrichi de tous les minéraux et vitamines absents du lait). Faut juste savoir s’arrêter à temps (beaucoup le vomissent de toute façon), manger du fromage de temps en temps et des pâtisseries les jours de fêtes.

Bibliographie sélective :

– Petit dictionnaire énervé des aliments toxiques, Franck Gigon

– La méthode flexitarienne, Franck Gigon & Damien Galtier

– Lait, mensonges et propagande, Thierry Souccar

– Le mythe de l’ostéoporose, Thierry Souccar & Claude Béraud

Articles sur le net :

– Dossier «  Le lait : l’aliment de la controverse » sur le site PasseportSanté http://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/DossierComplexe.aspx?doc=lait_do

– « Le mythe du lait » sur Veganisme

http://www.veganisme.fr/Un%20Monde%20Vegan/Mythelait.html

– « Les produits laitiers, nos ennemis pour la vie »

http://www.fitnext.com/blog/les-produits-laitiers-nos-ennemis-pour-la-vie/

– « Les produits laitiers ne sont pas nos amis pour la vie »

http://naturonice.over-blog.com/les-produits-laitiers-ne-sont-pas-nos-amis-pour-la-vie

L’industrie du lait :

Le bizness du lait est énorme: 16 milliards d’euros de chiffre d’affaires pour Lactalis en 2013, 26 milliards d’euros pour Danone en 2012, 92 millions de Francs suisses pour Nestlé en 2013. Ces entreprises sont des multinationales qui envahissent le marché de l’alimentation avec toutes sortes de produits industriels dérivés de la transformation du lait de vache. Cela représente des milliers d’exploitations agricoles représentées en France par le Centre National Interprofessionnel de l’Économie Laitière (le CNIEL, créé en 1973). Le site de cette association http://www.produits-laitiers.com/ est un vecteur de propagande en faveur de la consommation de laitages, relayé par le fumeux Programme National Nutrition Santé, du Ministère de la Santé, dans lequel on nous explique qu’il faut manger trois produits laitiers par jour.

Lait

Seul

Comme disait Moustaki : « non je ne suis jamais seul avec ma solitude ». Il y a des jours où je me sens bien seul au milieu des autres. La routine du travail me fatigue lentement mais sûrement. C’est comme si je devais lutter chaque jour pour ne pas laisser mon esprit s’endormir sous le poids de la lassitude. Mais heureusement mon esprit critique ne s’éteint jamais, il y a toujours cette petite étincelle qui relance la machine. Et c’est cette même étincelle qui me tient à l’écart du troupeau. Non pas que je me croissse supérieur aux autres, ça n’a aucun sens, c’est juste que mes recherches, de compréhension et de critique de la société dans laquelle nous vivons, me maintiennent à l’écart de la masse des autres personnes. Même s’il y a beaucoup de sujets sur lesquels on peut se retrouver, l’écrasante majorité des gens restent dans la discussion contemplative tandis que je suis dans la recherche de l’alliance de la théorie et de la pratique, dans la praxis, dans le matérialisme dialectique. Mes idées m’éloignent des autres alors que ce sont des idées de vivre ensemble et de partage. C’est fou comme cette société a réussi à nous diviser, à nous individualiser d’une manière égoïste, à nous maintenir dans un état de peur permanent. Les mauvais jours, j’ai des idées noires, j’en veux au monde entier, j’ai la haine de l’autre, je n’ai envie de parler à personne tellement la bêtise ambiante m’étouffe. Des fois, j’aimerais faire machine arrière et devenir un mouton qui se pose pas trop de questions afin d’éviter la souffrance de trop comprendre la réalité. Comme ça je ferai ma vie comme tous ces abrutis. Mais il n’y a pas de retour en arrière possible, je suis allé trop loin dans ma compréhension du monde. J’en suis arrivé au constat dramatique que nous devons combattre ce monde, ce quotidien. Toute notre vie est une marchandise, tout est monnayable. Ma critique a atteint une radicalité qui me tient à l’écart des pensées de la masse et de mes proches. J’apparais comme un sectaire, un rêveur, un gauchiste, un anarchiste, ou un utopiste. Tous les qualificatifs qui excluent. Certaines conversations me transmettent des sentiments de haine ou de méfiance envers mes propos. Je parais peut-être prétentieux, professoral, donneur de leçon, alors que ce ne sont pas mes intentions. J’ai cette vision de la totalité qui me permet de comprendre que le totalitarisme marchand englobe jusqu’à notre intimité. Et que foule de gens adhèrent à ce mode de vie. Les processus psychologiques analysés entre autre par Wilhelm Reich et Guy Debord à l’œuvre au quotidien sont affligeants. L’individu roi domine les façons de se comporter. Chacun se vend, se ment, s’aliène à travers le mode de production capitaliste. A force de lectures et de réflexions, le monde m’apparaît de plus en plus clairement comme un énorme spectacle qu’il faut transformer de fond en comble. Du coup les petits soldats du capital sont contre moi, ils défendent leurs prisons. Pourtant mes idées sont belles. J’ai peut-être la naïveté de croire qu’en les exposant, les gens adhéreront et voudront être libres. Je suis allé trop loin dans la connaissance de notre condition prolétarienne. Ça peut faire souffrir de comprendre la réalité. Heureux est l’ignorant car il ne se pose pas de questions. Il subit le quotidien sans réfléchir. Moi je ne peux pas vivre tranquillement dans un monde aussi pourri. C’est pour ça que mes théories se pratiquent. La théorie n’est rien sans la pratique. Mort au capital.

Seul