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MILITANT (chapitre 6)

Par Partigiano :: 09/02/2007 à 12:34 :: Militant

6-LA CONSÉCRATION

 

Contribution

Nous avions écrit une contribution avec B pour notre cellule du 15 juin, suite aux discussions que j’avais eues avec G et R, sur les problèmes d’organisation dans la jeunesse et sur les liens réels entre le CCI et JR.

 

Contribution des camarades B et C à l’UB K du 15 juin

 

1- Le 26 juin aura lieu une rencontre nationale des groupes Jeunesse Révolution. Ce sera un point d’appui sérieux pour la construction d’une organisation révolutionnaire de la jeunesse.

Pour l’instant, la direction de JR est assurée par la Commision Jeune du CCI. Aussi nous pensons qu’il devient nécessaire dans cette étape de construction, que se constitue une direction centralisée élue par les militants eux-mêmes.

Dans ce cas, l’existence de la Commission Jeune ne doit pas se substituer à la direction de JR, tout comme l’UB ne se substitue pas à l’assemblée du PT par exemple. Tous les membres de JR ne sont pas forcément TK, donc les décisions prises par la Commission Jeune doivent jouer un rôle d’impulsion et de discussion au sein des groupes JR.

Sinon, il faut dire clairement que JR est l’organisation des jeunes du CCI et, dans ce cas, la Commission Jeune peut jouer le rôle de direction.

 

2- JR doit reposer sur une structure organisée pour construire dans la jeunesse. Par conséquent la direction ne doit pas reposer sur quelques personnes. Il faut une répartition des tâches, et pour cela il faut un bureau national.

Proposition de schéma structurel pour JR à discuter :

- constitution d’un bureau national qui propose des directions politiques à toutes les sections, comprenant au minimum un trésorier et des portes-paroles lycéen, étudiant et jeune travailleur

(ouverture d’un compte d’association).

- désignation d’un comité éditorial qui assure la publication régulière du journal comprenant au minimum un rédacteur en chef, des correspondants en province et en région parisienne, un groupe de mise en page et un trésorier (obtention d’un code ISSN [1]).

- chaque section doit compter un secrétaire et un trésorier. Les sections se réunissent régulièrement pour apprécier la situation politique avec l’aide du bureau national et pour préparer des plans d’actions locaux.

 

3- Nous constatons aussi un manque de tracts à diffuser. Qui s’en occupe et qui les rédige ?

Peut-on mettre en place un comité de rédaction des tracts ?

 

Mon responsable de cellule m’a dit à l’époque qu’il avait fait remonter l’information au secteur. Je n’ai jamais eu de réponse écrite. J’ai eu une réponse orale me disant que la Commission Jeune du CCI joue seulement un rôle d’impulsion au sein de JR…On m’a même dit que je n’étais pas clair dans mes propos… ( !) La  rencontre nationale du 26 juin m’apportera d’autres réponses.

 

Rencontre nationale du 26 juin

Voici le compte-rendu succinct que j’en avais fait dans mon rapport mensuel :

 

Rencontre nationale des groupes Jeunesse Révolution de 10h à 17h au 87.

Rapport introductif par L. Discussion suivie des décisions finales :

-Adoption d’un appel issu de cette rencontre

-Perspective d’une manifestation après une prochaine rencontre début novembre

-Election d’un noyau de comité de rédaction du journal

-Adoption d’une pétition pour l’arrêt immédiat des poursuites contre les lycéens

-Proposition de charte pour l’IRJ à discuter dans chaque section

-Proposition d’un compte-rendu dans une réunion locale

-Adhésion de X à la section JR de notre ville

 

Durant la discussion j’ai lu des extraits et j’ai posé les questions soulevées de la contribution qu’on avait écrite avec B. J’ai été élu responsable de la page culture du journal. L’organisation commençait à prendre forme même si je pensais que ce n’était pas assez. La commission jeune du CCI avait encore la mainmise sur la direction de JR. Les personnes élues au comité éditorial sont des jeunes trotskystes.

 

Trois cellules

Depuis début juin, je remplaçais R dans son rôle de responsable de cellule pour le dégager des nombreuses tâches de militants qu’il occupait, et « pour qu’un jeune prenne la relève ». J’allais donc tous les lundis soirs à 19 heures au 87 à la réunion de secteur, en compagnie de M et de la responsable de notre secteur I. On rendait compte de nos activités de cellule et on discutait des nouvelles actualités de la lutte de classe. A la fin de la réunion, on prenait bien sûr de nouveaux objectifs pour chaque membre de notre cellule.

Ma cellule se tenait le mercredi soir après dîner chez G, et il fallait que je prépare le rapport introductif ainsi que le plan de la réunion. Je passais chez R avant pour qu’il m’emmène et pour discuter de ce que j’avais préparer. Ce n’était pas évident surtout avec un vieux loup comme G à l’affût de la moindre faille dans mon rapport. Mon emploi du temps était bien occupé par mes activités militantes.

Durant le mois de juin, le nombre de trotskystes sur notre ville est passé de treize à quinze (sur une section PT de 36 adhérents). Notre secteur nous a donc proposé de former trois cellules sur notre ville avec G, M et moi en responsable de cellule. Les trois nouvelles cellules s’appelleront donc G, M et C à partir de la rentrée de septembre.

 

Cellules regroupées

Le mercredi 24 août se tenait une réunion chez G avec tous les trotskystes de notre ville. Voici un extrait de la discussion rédigé par G :

 

Après un bref rappel du rapport de la précédente UB avec les attaques généralisées de l’impérialisme, et de la résistance qui ouvre des crises révolutionnaires au Pérou et en Bolivie, je présente la lettre de la Vérité en précisant d’une part, que l’actualité se focalise sur les élections du 18 septembre en Allemagne et d’autre part, que l’appel à Sedov est complémentaire du développement sur l’Allemagne. 10 camarades sur 11 ont lu cette lettre et je leur demande de s’exprimer en laissant une plage de 50 mn pour cela.

 

D : Je suis d’accord mais les raisons de cet appel ne sont pas suffisamment expliquées. Pour moi, la raison est trop courte.

F : Je suis d’accord avec cet appel.. Le SPD n’est pas de même nature que le PS. Le SPD est profondément enraciné dans la classe ouvrière allemande. On ne peut pas accepter que Schröeder détruise le SPD de la même manière qu’on ne peut pas accepter que Lula détruise le PT. Le seul problème est de faire le FUO avec des sociaux démocrates qui veulent rester sociaux démocrates.

Q : Je suis d’accord avec F. Pour les masses allemandes, le SPD, c’est leur parti. C’est la base de toutes les conquêtes sociales. On a vu que le KPD n’a pas pu se relever du nazisme mais le SPD, c’est différent. Il est la base pour la reconquête de tous les acquis, y compris en Allemagne de l’est. Il faut défendre le SPD car on ne peut pas se diluer dans n’importe quoi.

: Je ne comprenais pas pourquoi on donnait notre soutien au SPD mais maintenant c’est clair.

B : Cet appel me surprend mais je manque de bases historiques. Je ne comprends pas pourquoi on donne notre soutien tant que Schröeder sera là. Le 22 janvier, il y avait une femme du SPD qui dénonçait la politique de Schröeder et ne lui accordait aucun soutien.

C : Moi je suis contre. Je suis contre un soutien à des sociaux démocrates. Je ne soutiendrai jamais des sociaux démocrates car ils sont contre la révolution.

E : Moi, je suis embêtée. C’est vrai, le SPD a permis à la classe ouvrière de gagner toutes ses conquêtes…mais aujourd’hui…il faut appeler à voter SPD ? Je sais bien qu’en Allemagne il n’y a pas de parti comme le PT (français) et qu’il n’y a pas d’alternative. Mais sur quelle base cet appel à voter SPD ?

G : E, tu avais l’air étonnée par mon introduction très courte pour laisser les camarades s’exprimer sur la lettre de la Vérité. Cette discussion s’avère très utile. Je laisserai la parole à D qui a participé à la commission sur l’Allemagne mais, pour en revenir à la discussion, je suis d’accord avec Q quand elle rappelle la base historique du SPD et son rôle dans la classe ouvrière allemande. F a eu raison de faire le parallèle avec Lula au Brésil. Dans son intervention sur France inter, Daniel Gluckstein a souligné 2 choses : d’une part, les TK ne peuvent pas participer à un gouvernement qui détruit les acquis ouvriers et refuse de donner la terre aux paysans, d’autre part, il a insisté sur le fait que notre rôle de TK c’est de défendre partout les organisations ouvrières, syndicats et partis, car ces organisations sont indispensables à la classe ouvrière pour la lutte de classes.

M : La question n’est que partiellement allemande. Tout parti qui se soumet en arrive à la destruction. En Allemagne, le prolétariat est le mieux organisé du monde. Même aux USA, l’AFL-CIO a été divisé sans raison mais malgré ses pertes, le DGB reste le plus fort des syndicats. Notre campagne c’est de chasser Schröeder et de sauver le SPD. Lafontaine a fait alliance avec les staliniens (rappel de l’effondrement du KPD). Je suis en désaccord avec C. Quand Mitterrand a dit qu’il voulait rompre avec le capitalisme, nous avons appelé à voter pour lui. Idem dans un syndicat. Faut-il quitter un syndicat parce qu’on se heurte à des bureaucrates ? Sûrement pas, tout TK doit être syndiqué // interruption de C « Moi je le suis pas ! » // Tu as tort de ne pas être syndiqué et il faudra en discuter. La position de E et C est gauchiste en refusant de voter pour des sociaux démocrates : c’est la question du FUO. D’ailleurs le texte se termine par un point d’interrogation ce qui veut dire qu’il reste ouvert au dialogue. La situation est tragique quand il n’y a pas de parti comme le nôtre et la réponse n’est pas évidente. Je prédis que les stals vont monter à ces élections et qu’ils sont d’accord pour abattre le SPD et pour aider à liquider tous les acquis comme par exemple la loi Volkswagen de 1954 qui interdit la privatisation. Mais partout, que ce soit en Bolivie, au Venezuela, au Brésil ou en Europe, l’appel au vote dépend des circonstances, il est déterminé par un vote de classe.

G : B, le 22 janvier, Eva, membre du SPD, a attaqué Schröeder parce que le SPD appartient à ses adhérents : elle refuse la politique de Schröeder et la destruction du SPD. Flasha, tu te poses la question du FUO avec des sociaux démocrates mais je ne sais pas si les adhérents du SPD veulent rester ceci ou cela, c’est la bataille pour la défense du SPD qui en décidera.

D : C’est la question qui se pose pour beaucoup de partis SD en Europe comme au Danemark ou pour le PSOE. A travers le SPD, nous défendons toutes les conquêtes ouvrières et tous ceux qui veulent défendre ces conquêtes. Il y a une difficulté au Royaume-Uni parce qu’il y en a de plus en plus qui veulent désaffilier leur syndicat du Labour party. Ce n’est pas une campagne menée seulement par les pabs et les stals, il y a aussi des syndicalistes honnêtes qui en ont ras le bol et pour qui « chasser Blair » devient prioritaire.

 

Il faut préciser qu’à ce moment-là, je n’étais pas encore titulaire dans mon travail. Par conséquent, R m’avait dit d’attendre ma titularisation pour me syndiquer.

Il est intéressant de voir que je suis un gauchiste car je refuse de soutenir un parti social-démocrate. Je suis désolé mais si ce gros con de Schröeder est à la tête de ce parti, c’est bien parce que des militants du SPD ont voté pour lui, à faible majorité ou pas. Ce parti est en train d’anéantir la classe ouvrière allemande par des contre-réformes, et il faudrait le soutenir ? Je pense qu’il faut être plus radical que ça. Ce parti a voté les crédits de la première guerre mondiale tout comme le parti socialiste français. Il a envoyé les travailleurs allemands à l’abattoir et on me demande de le soutenir ?

Le Front Unique Ouvrier dont parle D ne peut se faire qu’avec des organisations honnêtes et non avec des social-traîtres ou des valets de la bourgeoisie.

 

Camp jeune de la IVème Internationale

Le camp jeune de la IV avait lieu du samedi 27 août au lundi 29 août dans un centre de loisirs à côté de Melun en Seine-et-Marne. Nous étions cinq participants de notre ville, et on avait réussi à financer les 80 euros par personne nécessaire.

Le camp commençait le samedi matin au cimetière de Thiais pour une commémoration des victimes du stalinisme sur la tombe de Léon Sedov. Ensuite direction le centre de loisirs en train de banlieue.

L’emploi du temps et le cadre du camp étaient tranquilles. Je dois dire que j’y ai passé un bon moment et rencontré des personnes très agréables. On était quatre en moyenne par chambre et la bouffe était convenable.

Les journées étaient réparties entre exposé théorique et discussion en petits groupes pour approfondir les sujets traités. Les organisateurs du camp m’avaient désigné pour diriger un groupe. Les exposés portaient sur les classiques du marxisme ainsi que sur l’actualité du combat de la jeunesse dans la lutte de classe. Le dimanche soir on a fait la fête jusqu’à tard dans la nuit avec son lot de jeunes qui ne tiennent pas l’alcool.


 

Responsable de cellule

J’ai donc été responsable d’une cellule durant les mois de septembre et octobre. Nous étions cinq camarades dont deux jeunes. Tout se passait bien mais nos résultats, selon notre secteur, étaient trop faibles.

 

C’est durant ces deux mois que j’ai compris ce que voulait dire « être débordé ». Heureusement, j’avais la chance de ne pas avoir un boulot contraignant au niveau des horaires. Mais le militantisme me prenait une très grande partie de mon temps libre. Je comprends mieux maintenant pourquoi ce sont en majorité des fonctionnaires qui militent au PT. Un ouvrier avec des enfants, qui bosse dans le privé, n’aurait pas le temps de faire cela.

 

Exemple d’emploi du temps militant :

 

Lundi

Mardi

Mercredi

Jeudi

Vendredi

Samedi

Dimanche

Comité éditorial du journal jeune (soir)

Diffusion publique (matin ou soir)

Réunion Secteur (soir)

Réunion de Cellule (soir)

Diffusion publique (matin ou soir)

AG du PT ou réunion Jeunes (après-midi)

 

 

Il faut compter aussi le temps de rédaction des comptes-rendus et de préparation des réunions. Au final on passe beaucoup trop de temps en réunion à discuter et re-discuter des mêmes choses.

 

Trop de tâches

Durant le mois d’octobre j’ai donc envoyé un mail à mon secteur et à mes camarades de cellule, pour leur dire que j’avais trop de tâches à assumer et que je préférais me consacrer à l’organisation des jeunes.

Le secteur a donc proposé à un autre camarade de notre ville de reprendre ma cellule et par la même il y a eu réorganisation des trois cellules sur notre ville.

 

Comité éditorial

Le comité de rédaction s’était élargi depuis le mois de juin. Les responsables du journal siégeaient pour la plus part à la Commission Jeune du CCI. Comme j’étais responsable de la page culture, je proposais tous les mois des articles.

 

Mais il s’est passé un truc qui m’a poussé à arrêter le comité éditorial. J’avais écrit un article sur un livre que j’aime beaucoup. Un responsable du journal m’avait interpellé au 87 pour me dire que ce n’était pas possible de publier un article sur un anarchiste selon ses termes. Je lui ai dit que je n’étais pas d’accord.

 

Mais je lui ai quand même proposé un autre article, et la semaine qui a suivi sa publication, des échos sont remontés jusqu’à mes oreilles comme quoi durant une réunion de la Commission Jeune du CCI, des vieux se seraient plaints du contenu de mon article. Je me pose la question qui rédige le journal et qui choisit les articles, la CJ ou le comité de rédaction ?

 

Convention nationale

Le dimanche 16 octobre se tenait la première Convention nationale gracieusement accueillie par la mairie stalinienne d’Ivry-sur-Seine. C’est la suite logique du Comité national pour la victoire du vote non et de la stratégie de Front Unique organisée par le PT.

Cette Convention a rassemblé des délégués mandatés de toute la France (principalement des militants syndicalistes FO ou CGT et politiques du PS, PCF, MRC et PT) pour dire : reconquête de la démocratie et de nos droits, rupture avec l’Union Européenne. En décision finale, il a été décidé de créer des comités départementaux, un bureau permanent du Comité national pour la reconquête de la démocratie, ainsi que la rédaction d’une lettre au premier ministre lui demandant de recevoir une délégation.

Extrait de la lettre : « Réunis dans cette convention nationale, nous avons décidé de nous adresser à vous, parce que, dans une situation aussi terrible, il faut trouver des solutions et qu’il n’est pas possible que des choses aussi dramatiques se poursuivent ».

Il est clair que Villepin va nous aider à trouver des solutions, c’est évident… ! Comment peut-on faire croire aux gens que écrire des lettres aux bourgeois va résoudre le moindre petit problème social ?

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